Lettre B : blatier
Deux ancêtres dans le Nivernais dont le métier était "blatier"...mais kezaco ???
Etienne ROUSSEAU et son fils Jean (vers 1758) , de Saint Bénin des Bois(58) sont dits "blatier" et "marchand blatier", oui, mais encore....
Bas-lat. bladarius, du bas-lat. bladum, blé
Blé, c'est une piste! Mais cessons cet insoutenable suspens...
Le blatier est un marchand de blé ou de grains. Cet ancien métier était pratiqué principalement dans le nord de la France aux XVIIIe et XIXe siècles et est mentionné par Diderot dans son Encyclopédie. Il les décrit comme « de
petits marchands forains qui vont avec des chevaux ou des ânes chercher
le blé dans les campagnes, et qui l'amènent à somme dans les marchés
des grandes villes. » Les blatiers constituent en effet un niveau intermédiaire entre les regrattiers qui œuvrent au niveau d'une ville et les négociants qui supervisent des quantités plus importantes.
Certains parmi ces blatiers étaient, disons le, pas très honnêtes, pas mes ancêtres bien entendu !
"Pour augmenter la mesure du grain, surtout
lorsqu'il est bien sec : ils prennent un gros grès qu'ils font rougir au
feu, puis ils le mettent dans une boite de fer qu'ils fourrent au
milieu du monceau de blé, et l'arrosent légèrement ; ils ont soin
ensuite de le passer à la pelle pour le rafraichir, c'est-à-dire qu'au lieu
de seize boisseaux ils en font dix-sept : On
reconnait néanmoins cet artifice en maniant ce blé, car il est moins
coulant qu'à l'ordinaire, et devient rude sur la main." Louis de Jaucourt, in Encyclopédie Diderot. Vous ne vous ferez pas avoir la prochaine fois que vous achèterez du blé au marché!
Féminin : blatière
Variantes régionales : Blutier, Bladier.