J - 20,,, avant la Saint Nicolas, cette année nous serons hélas privés des traditionnelles fêtes et défilés célébrant notre saint patron, mais il n'en reste pas moins que notre bon saint est très présent dans les cœurs.

Souvenirs d'enfance, de friandises, d'odeur d'agrumes, de pain d'épice, de lumières, de joies et d'un drôle de bonhomme à la longue barbe blanche.

De peurs enfantines aussi - si tu n'es pas sage, le père Fouettard va t'emporter - combien d'entre nous ne l'ont-ils pas entendu cette phrase !

Bon nombre de lorrains, même expatriés depuis longtemps (comme moi) ont continué à transmettre cette tradition : en Bretagne, en passant par le Limousin , j'ai toujours fêté la saint Nicolas avec mes enfants.

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c'est le nombre de mes ancêtres masculins portant ce prénom et, mis à par 2 ou 3 isolés dans la Nièvre, tous naissent en Lorraine entre 1596 et 1830, soit un peu plus de 10 % des individus de ma base.

Écuyer, laboureurs, sergent ou échevins, manouvrier ou noble désargenté, forestier des bois ou greffier en la justice, vignerons et charrons, maire ou maçon, berger , tisserand, plâtriers et ciriers... le prénom se porte dans toutes les classes de la société.

Origine

Nicolas est un prénom d'origine grecque, Νικόλαος / Nikólaos, de νίκη / níkê « victoire » et λαός / laós « peuple », qui signifie « vainqueur des pêchés du peuple » selon Jacques de Voragine. Il doit son succès à la popularité de saint Nicolas de Myre , fêté le 6 décembre .

En Lorraine

Dans notre région, ce prénom est particulièrement porté entre le XVIIe et le XIXe siècle*, en raison de la popularité de saint Nicolas : il est devenu le patron de la région Lorraine en 1477.

Saint Nicolas est le patron de 65 paroisses en Lorraine (23 en Moselle, 16 en Meuse, 14 en Meurthe-et-Moselle et 12 dans les Vosges),

NICOLAS est aussi un patronyme qui a donné de nombreux noms de famille dérivés : NICLAS, NICLOT, NICHOLSON, NICOLET, ....

Diminutifs masculins en français:  Colas, Colin, Collin et Nico qui sont aussi des prénoms à part entière ainsi que Nicolin.

*20 % des naissances de Beaulieu-en-Argonne au début du XIXe siècle.

10 % des naissances entre 1644 et 1792 à Raon-aux-Bois,

7 % au XVIIe siècle à Aouze et Aroffe

Nicolas de Myre, appelé aussi Nicolas de Bari est né à Patara au sud-ouest de l'actuelle Turquie (Asie mineure) entre 250 et 270, il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre.

Son culte est attesté depuis le VIe siècle en Orient et s'est répandu en Occident depuis l'Italie à partir du XIe siècle. Canonisé, il a été proclamé protecteur de nombreuses nations et de nombreux corps de métiers ; il est un personnage populaire de l'hagiographie chrétienne et il est l'un des saints les plus vénérés de l'église orthodoxe.

Le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, est fêté traditionnellement dans plusieurs pays européens du Nord et de l'Est de l'Europe (notamment la Belgique, le Luxembourg, le Nord-Est de la France (surtout en Lorraine et en Alsace), les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suisse) « où il distribue des cadeaux à tous les enfants sages ». Il est également fêté en Aquitaine, en Espagne et en Italie.

Sept siècles après sa mort, une phalange du saint a été rapportée au Duché de Lorraine par un chevalier à la fin du XIe siècle. À ce moment, une église a été construite dans l'actuelle Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle) pour accueillir cette relique, faisant partie intégrante du culte nicolaïen. La cité s'appelait Le Port à cette époque, et en raison de son activité commerciale, le culte de saint Nicolas s'est répandu très rapidement. L'évêque avait la réputation d'avoir accompli de nombreux miracles.

On le connait surtout comme le saint patron des écoliers et en général des enfants, mais il a de quoi faire, car sous sa protection il y a aussi :

des étudiants, en Belgique

des marins et bateliers,

des avocats (particulièrement du barreau de Paris),

des kinésithérapeutes,

des hommes célibataires et filles qui cherchent à se marier,

des commerçants, des charcutiers, des pharmaciens, des parfumeurs, des pontonniers, des boulangers... et j'en passe !

Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard.

Jusque vers les années 1960, la Saint-Nicolas était pour les enfants une fête bien plus importante que la fête de Noël. De nos jours, dans certaines familles lorraines, la tradition des cadeaux se fait encore à cette occasion.

N'oubliez pas, dans la nuit du 5 au 6 décembre, laissez un quignon de pain pour l'âne et un verre de schnaps pour le réconfort de saint Nicolas !